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Par SengA le 24 Mai 2014 à 17:01
Certainement l'étape la plus courte puisqu'elle fait 16,5 km sans difficulté particulière. Une promenade de santé.... Départ 7 heures 30 de NAVARRETTE, le camino emprunte des pistes à travers le vignoble de la Rioja et traverse de rares villages.
Nous faisons cette étape sans halte casse-croûte car notre arrivée à NAJERA, est programmée aux environs de 11heures30. Cet horaire est tenu car il nous faudra attendre l'ouverture de l'albergue vers midi. Ce refuge fera parti des plus inconfortables. Mal éclairé, humide nous aurons une sensation de froid durant toute la nuitée ajoutons à celà un mauvais matelas.
Aux environs de 12 heures 30 nous déjeunons en terrasse au bord du rio Najenlla d'exellents bocadillos
le chemin du camino
bocadillos prêts pour la dégustation
A droite "les poules" de NAJERA
promenade au bord du Rio Najenlla
à droite vue sur la chambrée
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Par SengA le 26 Mai 2013 à 17:01
Saint-Jean-Pied de Port - Roncevaux
Conseil : Partir Tôt !
Cette étape présente environ 1300 m de dénivelé et 26.30 km d long. C'est une étape qui nécessite environ 8 heures . Le très mauvais temps ou le brouillard peuvent s'y installer brutalement, pouvant créer des difficultés de repérage.
Il est nécessaire de partir tôt, au plus tard avant 10h du matin heu... 8 h je veux dire ! (selon la saison).
Il faut prévoir des vêtements chauds qui seront utiles même en été. Avoir toujours un bon vêtement de pluie. Prévoir aussi et ce dès le départ de l'eau. Les points d'eau ne sont pas toujours alimentés.
Pour rejoindre l'itinéraire, descendre la rue de la Citadelle, traverser la rivière, passer la porte de l'Espagne. Laisser à droite à droite la voie alternative. Tout de suite après le panneau 'Chemin de Saint-Jacques' prendre la rue du Maréchal Harispe qui monte fortement.
Penser à se ravitailler en eau en face de la table d'orientation. A la Vierge de Biakorri aussi dite d'Orisson, ne pas prendre à gauche. Il faut quitter la route asphaltée et à l'endroit signalé par un cairn puis une croix en pierre vers le col de Bentarte, il faudra longer les fils barbelés le passage-grille.
Après un parcours relativement plat continuer un chemin montant. Arrivés, au col du Lepoeder, descendre par le bois. Mieux vaut rejoindre le col historique par la route asphaltée dont on peut couper les lacets (GR11) où se trouve la chapelle et l'hôpital initial. De là, le chemin descend devant le centre d'ornithologie, parallèlement et à gauche de la route asphaltée vers la collégiale de Roncesvallès.
Incontestablement la première étape est assez physique cassante pour ne pas dire sélective avec un bon petit dénivelé de 1300 mètres... Nous verrons bien.
PAPA : 6 mai 2014 nous y sommes.... Nous allons passer notre première nuit dans une albergue à Saint jean pied de port. 'L'esprit du chemin' elle porte bien son nom. "L'hospitalero" nous met dans l'ambiance un soupçon de spiritualité, de la convivialité et la mayonnaise prend entre les pèlerins présents. Ils sont américains, brésiliens, allemands, français.... Autour d'un bon repas on arrive à échanger, partager malgré la barrière des langues.
7 mai 8 Heures, nous nous engageons pour la première fois sur le chemin. Très vite nous allons appréhender la difficulté de l'étape par rapport au terrain. Ça monte... ça monte, ça continue de monter cela n'en fini pas de monter !. L'effort est intense, de temps en temps, nous levons le nez pour admirer un paysage remarquable.
Les heures passent les côtes s"enchaînent les paysages sont merveilleux 5 heures de marche nos organismes commencent à accuser le coup. Nous faisons une petite halte à Orisson. L'albergue est déjà complète pour la nuit. Certains pèlerins exténués semblent vouloir déjà abandonner la partie. Après avoir fait le point sur nos états physiques nous décidons de poursuivre le chemin. Nos sacs nous paraissent de plus en plus lourds. Les heures s'écoulent. Devant et derrière un long chapelet de pèlerins s'égrène le long de ce chemin. Certains nous dépassent nous échangeons quelques mots du genre "alors comment ça va?"
Nos muscles et articulations nous font de plus en plus mal. Pose casse-croûte il faut repartir encore plus dur...
Cela fait huit heures que nous progressons nous amorçons maintenant une descente d'enfer qui durera plus d'une heure sur un chemin caillouteux. Finalement nous étions pas si mal que ça en montée...
Au détour d'un virage nous apercevons Roncevaux et sa collégiale. Encore quelques centaines de mètres. Pas de chance pour nous, les nouveaux bâtiments confortables qui abritent les pèlerins pour la nuit, sont déjà complets. Il est déjà 17 heures, on nous dirige sur l'ancienne église où nous attend un dortoir de 113 lits. Peu importe du moment qu'on a un lit, vite à la douche. Il est 21 heures nous nous endormons...
Sa fille : Cette première étape restera à jamais gravée dans ma mémoire... A Saint Jean Pied de Port nous empruntons la route Napoléon et continuons sur le GR 65. Dès le départ nous entamons une côte... Selon moi, cette côte restera interminable jusqu'à la dernière heure où nous descendons dans des éboulis de cailloux jusqu'à Roncevaux !... A ce moment là, mon corps est épuisé, mes jambes tremblent. Je n'arrive plus à les contrôler... De ma vie je n'ai jamais connu tel un état d'épuisement...
Cependant, les paysages sont splendides et j'en garde un excellent souvenir.
Lorsque nous arrivons à la Collégiale de Roncevaux qui se dresse devant nous, nous restons bouche bée. C'est ici que nous devons dormir, dans cet immense dortoir.
113 personnes dorment ici dans la même pièces...
2 douches et 2 sanitaires pour les femmes, la même chose pour les hommes.Mais qu'importe, je suis tellement fatiguée que je me suis endormie vitesse grand V jusqu'au lendemain matin 6h, jusqu'au moment où mon père me réveille. Pour information, je n'ai jamais aussi bien dormi que cette nuit là même si nous avons fréquenté des albergues bien plus confortables durant notre trajet.
Eglise de St Jean Pied de Port
Ce symbole nous aidera tout au long de notre chemin.
Le chemin de Saint Jacques de Compostelle en Espagne est extrêmement bien balisé. La coquille Saint Jacques est l'emblème des pèlerins. Nous rencontrons le plus souvent La flèche jaune pour identifier le chemin à suivre. La coquille stylisée sur fond bleu emblème du pellerin a été créé par les espagnols Macua et Garcia-Ramos (graphistes). 3 idées se dégagent de ce pictogramme :
- l'emblème traditionnel du pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle (la coquille),
- l'idée de la convergence des chemins vers Saint Jacques
- et l'image dynamique des mouvements vers l'Ouest.
Nous traversons les Pyrénées sous la brume. Température idéale nous ne souffrons pas de la chaleur.
Orchidées sauvages
Pause casse-croûte...
Nous mangeons nos sandwichs achetés le matin même à l'albergue 'l'Esprit du Chemin' 4€. (Omelette bacon)
Une idée de type de chemin emprunté
La Fontaine de Roland Ravitaillement en eau...
La légende raconte que Roland de Roncevaux fendit le roc avec son épée en une large brèche. Genou à terre il grava la croix de Dieu sur le sol pierreux. C'est lorsqu'il eut fini qu'une source jaillit, apaisant sa soif et celle de son cheval blanc.
Selon une légende française, ici est enterré Roland, après la bataille de Roncevaux. Charlemage, le roi des Francs, proclamé Empereur d'Occident, franchit les Pyrénées en 778 avec pour but de soumettre les musulmans qui dominent alors une grande partie de la péninsule. Mais après son échec devant Saragoos, il revient en France après avoir détruit les remparts de Pampelune. Cet épisode engendre la réaction des basques qui tendent une embuscade à l'armée près de Roncevaux. Il est probable que Charlemagne soit déjà passé avec l'avant-garde et le gros de sa troupe. C'est son neveu Roland qui commande l'arrière garde qui subit l'attaque. Il meurt à la suit de celle-ci, après avoir sonné du cor pour prévenir Charlemagne.. Ce fait historique, diffusé en Europe à travers la Chanson de Roland, a donné naissance au niveau local à de nombreux mythes et légendes. Une de ces légendes est celle de la croix blanche, connue comme la croix de Roland. Selon une vieille croyance diffusée en France, elle marque l’emplacement de la tombe du chevalier franc. Ce qui est sur, c’est que cette croix s’intègre bien dans le contexte magic-religieux au chemin de Saint Jacques.
Nous croisons de la neige durant la traversée des Pyrénées...
Le chemin se poursuit mais ne se ressemble pas
LA COLLÉGIALE !
Une ancienne auberge hospice construite à la fin du 12ème siècle accueillie les pélerins
Notre ère rencontre : Gabrielle.
Nous l'a retrouverons tout au long de notre parcours... Souvent dans des lieux improbables et aux milieux de nul part !Nos têtes à la fin de la 1ère étape... Normalement après une douche rien n'y parait plus ! ... Normalement !
Fin de la 1ère étape...
2 commentaires -
Par SengA le 22 Janvier 2014 à 14:49
Après l'ascension de la première étape que nous considérons comme l'une des plus difficile du chemin, il faudra se faire violence pour repartir le lendemain matin aux environs de 7 heures.
Nos organismes devront s'habituer rapidement à ce nouveau rythme.Le 8 mai 6 heures, les énormes lustres de l'abbaye s'illuminent une musique se diffuse dans l'édifice. Les 113 dormeurs sont tirés de leur sommeil. On ne peut pas faire mieux comme réveil, celà vaut le son du clairon à l'armée... en trois quart d'heure le dortoir est quasiment vidé de ses pélerins "jetés" manu militaris sur le terrain... (j'exagère un peu). Nos muscles, nos articulations nous font horriblement mal.
L'étape est longue, cassante, composée de longues montées et de descentes abruptes. Le sol rocailleux est douloureux pour nos plantes de pieds. Les visages sont fermés ce matin. On s'adresse entre pèlerins des petits bonjours grimaçant... Il faut un bon mental pour repartir et dépasser nos souffrances physiques. Un constat s'impose on vient d'intégrer la respectable communauté des "tamalous".
C'est effectivement la répétition de l'effort qui fait souffrir notre organisme. Notre corps n'est pas suffisamment préparé et ne comprend pas se que nous lui demandons. Si bien que nous avons l'impression que notre cerveau est lavé des informations en dehors de marcher. Par exemple : Il ne commande plus nos jambes pour pouvoir descendre ou monter des escaliers. En plus de gérer la douleur des courbatures nous devons négocier avec lui pour pouvoir descendre une marche ! Curieuse impression...
Nous avions prévus une étape de 25 km et une arrivée à LARRASOANA. D'un commun accord nous décidons d'écourter celle-ci de 5 kilomètres. Nous arrivons aux alentours de 14 heures dans la ville de ZUBIRI. Nous réservons nos deux lits dans une albergue privée dénommée ZALDIKO BAR. L'endroit est sympa nous sommes huit dans la chambrée les installations sanitaires sont correctes.
Au détour du chemin une camionnette stationne et propose des rafraîssements. Une caisse est aussi à disposition 'FREE SHOP'. Un pèlerin surchargé peut déposer quelques affaires. Un autre pourra certainement en bénéficier.
La bébette de l'étape... Des bousiers. Sorte de scarabées qui se servent de leurs pattes pour façonner des pelotes à base de bouse, de reste alimentaire, d’excrément... qu'ils déplacent en les faisant rouler.
Ce panneau qui indique : FIN de l'étape n° 2 !
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Par SengA le 22 Janvier 2014 à 14:57
Zubiri - Pamplona une étape au profil relativement modéré. Celà nous permet de récupérer physiquement. Bien qu'à certains endroits, le terrain est assez accidenté... Nous découvrons au cours de notre pérégrination de merveilleux paysages. Mais aussi des gens étranges tel cet individu , édenté à la barbe et aux cheveux hirsutes se disant pélerin et réclamant une aide financière pour accomplir son chemin. Nous nous laissons attendrir et lui donnons une pièce de monnaie en échange il nous remet une carte postale. Compostelle est un chemin de partage... Aux environs de 13 heures nous atteignons la banlieue de Pamplona célèbre par son pont de Magdalena. Un fléchage nous indique le trajet à suivre pour nous rendre à l'albergue municipale. Sur ce même itinéraire nous apercevons l'albergue casa Parderbon. Elle accueille en priorité les pélerins allemands. Nous tentons notre chance auprès des personnes qui en ont la gestion en l'occurence FRANTZ et URSULA, des gens charmants, à la gentillesse inégalable. Ils nous offrent sans hésitation l'hospitalité. L'albergue est sympa nous serons logés dans une chambrée à 5 lits.
Après une bonne douche et notre petite lessive quotidienne nous décidons d'aller visiter Pamplune, entre autre ses arènes. La ville est belle et très animée. Nous finirons notre soirée dans un restaurant affichant le menu pérégrino à 9.95 euros vin compris. Nous partagerons notre table avec trois autres pélerins francais partis depuis de longues semaines du PUY en VELAY et du MANS. 21 heures 30, nous nous endormons profondément...
Nous longerons une carrière et dévalerons des escaliers ! Enfin... presque !
A Ilarratz les maisons sont très fleuries
2 bonnes têtes de vainqueurs !
Ce jour là il a fait très chaud ! Pas le choix nous avons dû sortir le chapeau 'qui va bien' !Pont Médiéval à ARRE
Décoration de façade de maison à ARRE
Nous prendrons l'habitude après chaque étape de 'Gouter'. Aujourd'hui c'est bocadillo. Un vrai régal !
Dans un restaurant : le menu pérégrino à 9.95 euros vin compris. Nous partagerons notre table avec trois autres pélerins français partis depuis de longues semaines du PUY en VELAY et du MANS
Forteresse de Pamplona
Les rues de Pamplona. Décidément nous n'avons pas les mêmes horaires !
2 pèlerins en cours de mutation !
Fin de la 3ème étape...
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Par SengA le 22 Janvier 2014 à 15:11
Une étape avec une montée présentant un dénivelé d'environ 400 mètres. Point culminant 800 mètres "alto del perdôn" puis descente sur Puente la Reina. 4 à 5 heures de marche envisagée.
10 mai, 7 heures 30 après avoir consommé un petit dejeuner servi par nos charmants "hospitaleros" nous quittons l'albergue. Nous marchons dans les vieilles ruelles pavées de Pampelune longeons les murailles centenaires. Pampelune est aussi une ville moderne traversée par le chemin de SAINT JACQUES. Les coquilles omniprésentes sur les trottoirs, murs, panneaux, indiquent aux pèlerins le chemin à suivre.
Vers midi nous atteignons Alto del Perdon difficulté majeure de la journée constituée d'un dénivelé de d'environ 400 mètres. Depuis ce promontoire un magnifique panorama s'offre à nous. Au loin nous distinguons PUENTE LA REINA l'étape du jour. Nous atteignons cette ville vers 14 heures 00. Nous ferons quelques kilomètres supplémentaires pour trouver notre albergue située à l'extérieur de la ville et pour corser le tout en haut d'une côte assez raide que nous avons dus gravir sous un soleil de plomb. Au passage nous avons admiré le pont de style Roman jeté sur la rivière Arga. la statue de Saint Jacques pèlerin, à l’entrée de la ville, signale la rencontre des chemins aragonais et navarrais. Désormais, une seule voie mène à Santiago: le camino francès.
Halte à Cizur Mayor
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